À sa publication, dans quelques jours, les condamnations devraient alors surgir, unanimes et à la chaîne. Marie Zafimehy. Cette année là, sur le plateau d'Dans ce pamphlet en faveur de la pédocriminalité, paru en 1974, Matzneff s'autorise : "Et je crois que rien ne peut arriver de plus beau et de plus fécond à un adolescent ou une adolescente que de vivre un amour.

Il en avait 50 au moment des faits décrits. Et à son éditeur Grasset de se tenir debout à ses côtés, en rappelant, en dernière page : "La littérature se place au-dessus de tout jugement moral mais il nous appartient en tant qu'éditeurs de rappeler que la sexualité d'un adulte avec une personne n'ayant pas atteint la majorité sexuelle est un acte répréhensible puni par la loi". La majorité sexuelle est fixée par la loi à 15 ans. Dans "Le Consentement", à paraître le 2 janvier 2020 aux éditions Grasset, l'éditrice revient sur cette douloureuse période. L'homme a 83 ans aujourd'hui.

Un rappel à la loi qui crie : "Assez ! Vanessa Springora, à la triple voix d'éditrice, auteure et victime, semble prête pour un #MeToo littéraire et questionner les lourds silences de la profession. Si la vertu est un critère, alors ­Vanessa ­Springora a écrit un bon livre.

Son témoignage cru et puissant peut-il faire émerger un #MeToo littéraire ?Vanessa Springora dénonce les actes pédocriminels de Gabriel Matzneff dans son livre "Le Consentement" Vanessa ­Springora a écrit un ­témoignage utile à la ­société et non à la littérature. Vanessa ­Springora devient la proie, le jouet, la ­victime de La vie de l'édition. Dans Le JDD est un journal hebdomadaire français d'actualité fondé en 1948. La littérature excuse-t-elle tout ? Durée de sa liaison entre lui, célèbre, la cinquantaine, et elle, jeune fille de 14 ans, séduite comme une adolescente qui aime les livres. "Leur" : un milieu littéraire au courant, depuis - au moins - 1975. Elle est en quête de figure paternelle, il est un écrivain invité partout.

Au moins, les choses sont claires, écrites, imprimées, noir sur blanc. Vous disposez déjà d'un compte sur lejdd.fr avec l'email Pour associer votre compte PassMedia avec votre compte JDD en toute sécurité, validez votre email : "Le consentement" de Vanessa Springora… Mais de Flaubert à ­Houellebecq, on ne juge pas une œuvre avec des critères moraux car on sous-estimera alors des chefs-d'œuvre et on surestimera des navets. Marie-Laure Delorme; ABONNÉS L'éditrice Vanessa Springora fait scandale en dévoilant comment elle a été victime du pédophile Gabriel Matzneff. On passe du scandale Yann Moix autour d'On imagine ce qu'aurait fait un écrivain d'une rencontre avec Emil ­Cioran ; on imagine ce qu'aurait fait un écrivain d'un prédateur précieux et prétentieux ; on imagine ce ­qu'aurait fait un écrivain d'une mère flattée de voir sa fille courtisée par un pédophile. "Le consentement" de Vanessa Springora.

"Toute l'actu Marie Claire, directement dans votre boîte mailÀ l'âge de 14 ans, Vanessa Springora a été sous l'emprise de l'écrivain Gabriel Matzneff. Suivez l'actualité politique, internationale et toute l'info société avec le "Pour prendre le chasseur à son propre piège, il faut l'enfermer dans un livre."

publié le 30/12/2019 à 14:50 "Prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre". À l'âge de 14 ans, Vanessa Springora a été sous l'emprise de l'écrivain Gabriel Matzneff. Dans Ces initiales cachent à peine Gabriel Matzneff, un écrivain qui connut par le passé une certaine gloire. ", interroge-t-elle dans son livre. Ils entament une liaison alors qu'elle a 14 ans. "Tout autre individu qui publierait (..) la description de ses ébats avec un adolescent philippin ou se vanterait de sa collection de maîtresse de quatorze ans (...) serait immédiatement considéré comme un criminel. À moins que Vanessa Springora ne leur apprenne rien. L'éditrice Vanessa Springora fait scandale en dévoilant comment elle a été victime du pédophile Gabriel Matzneff.Ils se croisent la première fois lors d'un dîner d'adultes. 2020 © Le Journal du Dimanche. Alors l'auteure de cette citation a témoigné en 216 pages. Soit avec quelqu'un de son âge (…), mais aussi peut-être avec un adulte qui l'aide à se découvrir soi-même, à découvrir la beauté du monde créé, la beauté des choses." Ceux-là tiennent en une année. Elle a 13 ans, il a presque 50 ans.

L'œuvre reste la part horrifique, rédemptrice, fantasmagorique de l'artiste à laquelle on se confronte pour avoir accès à la totalité de l'expérience humaine dans sa ­complexité.Le milieu littéraire ne se pâme plus pour ­Gabriel ­Matzneff (on s'en réjouit), mais pour Vanessa ­Springora (on ne s'en réjouit pas).

Dans la brosse à reluire de Lagardère (Journal du dimanche), la perfide Marie-Laure Delorme signe un papier cynique sur le récit de Vanessa Springora (le consentement, Grasset, 18 €).