Cependant, l’État social français est dépassé par la fièvre socialisatrice du Nord-Ouest de l’Europe, en Scandinavie et au Royaume-Uni. Il n’y a pas d’autres exemples de reconstruction aussi large après guerre, mis à part le centre de Riga où les Lettons firent appels aux architectes polonais pour reconstruire leur capitale détruite.
Outre la mise en valeur des monuments historiques dans les plans de reconstruction (églises gothiques, musées, etc. département : Bouches-du-Rhônecommune : Marseilleappellation : Reconstruction du Vieux-Portauteurs : André LECOMTE, Auguste PERRET, Fernand POUILLON, André DEVIN (architectes)date : 1947-1956protection : édifice non protégélabel patrimoine XXe : Commission régionale du patrimoi Pourtant, il ne s’agissait pas d’une simple Surtout, la Reconstruction et les Grands ensembles symbolisent l’hégémonie du logement collectif et de la ville concentrée (en dépit de nombreuses reconstructions pavillonnaires des années 1950, comme au quartier d’Aplemont du Havre par les ateliers Perret). Un certain régionalisme architectural caractérise la reconstruction après la bataille de France de 1940. Beaucoup sont considérées La reconstruction du Havre par Auguste Perret, de 1945 à 1954, aujourd’hui inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, ainsi que le centre-ville de Maubeuge par André Lurçat, entre 1945 et 1969, où l’architecte imagine un urbanisme communiste pourvoyant un accès égalitaire au logement, sont des exemples de réalisations remarquables qui ne doivent cependant pas cacher la diversité des reconstructions souvent moins connues du grand public, où s’est forgé le « style MRU » qui fait jouer, selon les lieux, le fonctionnalisme avec le classicisme et un style pittoresque, quelque peu jacobin par son caractère sériel, marqué par l’ordonnancement des façades.Plusieurs cas de reconstruction déclinent cette nouvelle architecture. Grâce à une réflexion d’intégration, le centre reconstruit combine espaces et édifices manifestes. Le 3 juin 1944, le Comité français de libération nationale se transforme en Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). ... l’architecture de l’après-guerre a trouvé sa place. L’État et la puissance publique constituent alors des leviers privilégiés du redressement de l’économie du pays, en nationalisant certains secteurs clefs comme les transports ou l’énergie et en planifiant l’urbanisme des villes à reconstruire.Par conséquent, la période officielle de la Reconstruction (1945-1955) correspond à la mise en place d’un modèle économique et social de type keynésien qui, pour la première fois, permet à l’urbanisme de devenir une question d’intérêt général et une prérogative de l’État social. Une relative cohérence architecturale se dégage néanmoins de la reconstruction d’Amiens. Durant la Seconde Guerre mondiale, surtout à partir de 1942, le Troisième Reich subit une intense guerre aérienne (Bombenkrieg). Le quartier des Quatre-Sonnettes est l’un des premiers secteurs construits après-guerre. Elle se manifeste par des phénomènes socio-spatiaux comme la métropolisation, à l’exemple de la Métropole du Grand Paris, créée en 2016, qui renforce le développement économique de la capitale au détriment des anciens Aux yeux de la plupart des urbanistes tournés vers les modèles de la « ville durable », longtemps souhaitée et finalement peu réalisée, il serait inimaginable de s’inspirer à nouveau du modèle de la Reconstruction.La tradition française des grands projets architecturaux s’adapte ainsi à l’ère néolibérale en utilisant le poids traditionnel des pouvoirs publics dans l’aménagement et l’urbanisme : d’un côté, l’on peut classer les projets libéraux ou néolibéraux dirigistes (travaux haussmanniens, grands projets mitterrandiens, métropoles mondialisées), de l’autre les programmes qui dépassent la seule orientation de l’économie pour instaurer un véritable État social (logements sociaux, reconstruction d’après-guerre, grands ensembles). CAUE et URCAUE de Nouvelle-Aquitaine, 10 juillet > 20 sept 2020...Habiter en Haute-Garonne, deux expos et des animations !L'architecture pour les non-architectes, une formation sur mesureConcours photo "Ma ruralité heureuse" en Nouvelle-AquitaineTransition énergétique et étalement urbain : se concentrer sur l'existant Ce dossier, centré sur les phases de reconstruction qui, en France, ont succédé aux ruines laissées par les deux guerres mondiales, rassemble des ressources sur des opérations parfois peu connues. Ainsi, dès 1946 des architectes travaillent sur des nouveaux ensembles immobiliers. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies.
Les centres-villes reconstruits appartiennent donc pleinement à l’héritage de la Libération et de la IVe République.Alors qu’il apparaît nécessaire pour certains de réactualiser le modèle d’État social d’après-guerre, renouer avec son mode de planification urbaine relèverait pour beaucoup d’une erreur historique. Ce n'est qu'à partir des années 60 que le patrimoine architectural commençait à être valorisé dans le secteur ouest : Mietskaserne et immeubles de la fin du XIXe commencèrent à être réhabilités.
Face au discrédit de la droite conservatrice et des libéraux, dont une partie s’est compromise dans la Collaboration et les politiques raciales du régime de Vichy, le GPRF pose les fondations d’un État social ambitieux avec la création de la Sécurité sociale par l’ordonnance du 19 octobre 1945. Architecture d’après-guerre, la reconstruction de Berlin Le tribut payé par Berlin lors de la seconde guerre mondiale fut particulièrement lourd : près de 43% des immeubles furent détruits.