Par exemple, si l’entreprise quitte EDF pour acheter son courant à un producteur étranger ou nouvel entrant en France qui fait son électricité à base de charbon ou de gaz, dont le contenu en carbone est connu (et bien supérieur à celui d’EDF en général), il sera facile de modéliser ce que cela va engendrer comme émissions supplémentaires.A l’inverse, si une entreprise décide d’expédier ses marchandises par le train plutôt que par camion, par bateau plutôt que par avion, remplace de l’aluminium par de l’acier, utilise l’ammoniac plutôt que le R22 comme fluide frigorigène, etc, elle pourra en mesurer l’impact en valeur absolue et relativement au reste des émissions avec le tableur qui a été mis au point avec la méthode.Le « bilan carbone » permet, une fois les calculs faits, de savoir où seraient les augmentations de coût si une Par exemple, l’entreprise Dupont vend des biscuits. Ainsi, l’ACV de la production d’électricité à partir de charbon affiche un bilan carbone à 1060 gCO2eq/kWh contre 730 gCO2eq/kWh pour le fioul et 418 gCO2eq/kWh pour le gaz. Ensuite les questions de biodiversité, les questions de pollution de l'air. La météo a été mise à jour pour cette ville - Yves MarignacValérie Faudon : "Cela n'a pas de sens d'opposer nucléaire et renouvelable. La marge de manœuvre associée sera alors, éventuellement, de choisir un autre matériau dont la fabrication est moins « riche » en gaz à effet de serre, ou de diminuer les consommations matières.Plus généralement, dans l’approche « globale » il sera tenu compte de tous les flux entrants ou sortants, à l’image de ce que l’on fait en comptabilité.Dans un bilan comptable, en effet, on traduit en chiffres tout ce qui concerne l’entreprise, même si la production a eu lieu ailleurs : on y trouvera par exemple mention de l’achat d’une photocopieuse, qui a peu de chances d’avoir été produite sur place pour une banque ou une entreprise de décolletage.De même, on peut souhaiter, pour les émissions de gaz à effet de serre, tenir compte de toutes les émissions qui ont eu lieu pour le compte de l’entreprise ou de l’administration (voir plus bas l’exemple d’une préfecture de région), même si elles n’ont pas eu lieu localement, mais qui sont liées à la production d’un produit ou service qui est nécessaire à l’activité.Pour reprendre l’exemple ci-dessus, par exemple, la fabrication de la photocopieuse a engendré des émissions de gaz à effet de serre. Les études scientifiques sur le bilan carbone des éoliennes (Life Cycle Assessments) n'en dressent pas un portrait flatteur. L’énergie solaire aura bientôt un meilleur bilan carbone que le nucléaire. :Dans une approche « globale », on prendra également en compte :Imaginons que vous soyez une grande surface de bricolage implantée en banlieue. Toutefois les énergies fossiles – charbon, pétrole et gaz naturel – ont un impact plus important sur le changement climatique que les sources de production renouvelables.Pour le groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), “le L’analyse du cycle de vie ou ACV permet de quantifier les impacts environnementaux d’un bien, d’un service ou d’un procédé, depuis l’extraction des matières premières qui le composent, jusqu’à son élimination, en passant par les phases de distribution et d’utilisation.

De plus, les processus de fabrication complexes conduisent à une empreinte carbone non négligeable. Si de l’acier est nécessaire pour faire des produits, il a bien fallu le fabriquer : le besoin d’acier où qu’il soit se traduit par des émissions chez un aciériste, et on peut estimer légitime d’en tenir compte. Avec un carbone à 1.500 euros la tonne (niveau de taxe qui correspond, en ordre de grandeur, à un doublement du prix de l’essence), le prix des biscuits de l’entreprise Dupont augmentera de 1,5 euro par kilo.Mais cela signifie aussi que si le prix de marché des hydrocarbures augmente, alors tout de qui est combustibles fossiles consommés en amont ou en aval (fabrication des engrais, mécanisation des cultures, énergie consommée pour fabriquer les emballages, énergie consommée par les transports pour distribuer les produits, et même… énergie consommée par le client pour aller acheter les produits, qui va en voiture au supermarché) va engendrer des augmentations de prix pour les divers acteurs de la chaîne, et ces augmentations vont engendrer des charges supplémentaires pour l’entreprise Dupont, et pour les clients de l’entreprise Dupont, qu’elle ne peut pas quantifier sans avoir fait le Bilan Carbone de son activité.On voit donc que le résultat du calcul avec le périmètre « global » permet de quantifier, en ordre de grandeur, le surcoût payé par le consommateur lors de l’entrée en vigueur d’une éventuelle taxe carbone ou d’une hausse des combustibles fossiles. Vos émissions « internes » tiendront uniquement compte :Dans une approche « émissions intermédiaires » on tiendra aussi compte :Enfin dans une approche globale on tiendra compte :Il est assez facile de voir, sur cet exemple, que la différence entre l’approche « interne » et l’approche « globale » sera majeure : les émissions induites par l’activité de l’entreprise mais non directement faites sur place seront prépondérantes devant celles qui ont lieu localement.Imaginons que vous soyez une agence bancaire. La femme est-elle l'avenir de Dieu ? Puis des observations de laboratoire permettent de faire un petit correctif, parce que la combustion n’est jamais parfaite, et qu’elle produit des gaz « parasites », dont certains sont des gaz à effet de serre.