Il m'a libérée des mains des lions, des tigres et des panthères, ne voulez-vous pas qu'il me sauve aussi des bombes ? Madame Michieli refusant de se séparer de Bakhita, elle tenta de faire intervenir diverses personnalités pour la sortir de l'Institut.
Son humilité, sa simplicité et son sourire constant conquirent le cœur de tous les habitants de Schio. Une autre fois, le médecin lui cite le passage du Cette confiance inébranlable l'aide à supporter les souffrances des derniers jours. Le 7 décembre 1893, Bakhita rejoignit le noviciat des Sœurs de la Charité à l'institut de catéchuménat de Venise.C'est le 8 décembre 1896, à Vérone, qu'elle prononce ses premiers vœux. C’est une figure qui peut encourager les immigrés en Occident à ne jamais perdre l’espérance. Elle s'efforce aussi d'exécuter fidèlement tous les ordres reçus, quelque durs et contrariants qu'ils puissent être.
À la naissance de l'enfant, une fille, Bakhita est préposée à son éducation; plus tard, toutes deux sont confiées aux Filles de la Charité, dites Soeurs Canossiennes, de l'institut des catéchumènes de Venise.
De tous ces mauvais traitements, Bakhita gardera pour le reste de sa vie 144 cicatrices. C’est le même esclavage que vivent de nombreux enfants et de femmes du Soudan.
Dans la maison du Consul, Bakhita connut la sérénité, l'affection et des moments de joie, peut-être même s'ils étaient encore voilés par la nostalgie de sa famille, perdue pour toujours.
Ensuite on la vit souvent baiser les fonts baptismaux et dire: «Ici, je suis devenue fille de Dieu!». En effet, la ville n'est pas touchée. C’est la démonstration qu’aucune souffrance n’humilie tellement une femme au point de la priver de l’amour de Dieu, au contraire, l’amour de Dieu précisément rachète la femme de toute souffrance. Je n'eus plus de réprimandes, de coups, de châtiments, de sorte que, devant tout cela, j'hésitais encore à croire à tant de paix et de tranquillité »En 1885, le consul Legnani doit quitter le Soudan à cause de la révolution mahdiste et Bakhita lui demande de l'emmener.
Considérez cette grande grâce de connaître Dieu! Comment oublier les vies humaines anéanties par l'esclavage?
Bakhita n'est pas le prénom qu'elle reçut de ses parents à sa naissance. La sœur supérieure, Anna Previtali, lui dit: « Ni la couleur de la peau, ni la position sociale ne sont des obstacles pour devenir sœur. À la porterie, elle a grand soin des enfants qu'elle aime bénir affectueusement en leur imposant la main. Après avoir entendu son témoignage, on lui exprime parfois des condoléances. Sainte Joséphine Bakhita - Pour agrandir l'image: C'est ici.
Lorsqu'elle se dédia à cette dernière tâche, ses mains se posaient avec douceur sur la tête des enfants qui fréquentaient chaque jour l'école de l'Institut. Si ce qui m'est arrivé n'avait pas eu lieu, comment serais-je devenue Chrétienne et Religieuse?» Loin de nourrir des sentiments de haine envers ses persécuteurs, Bakhita s'efforce de les excuser. «Soyez bons, aimez le Seigneur, priez pour ceux qui ne le connaissent pas. Une foule accourut rapidement à la maison de l'Institut pour voir une dernière fois leur «petite Mère noire» et lui demander la protection du ciel. Jésus vous aime.
La figure de Bakhita est celle d’une femme qui sait supporter les humiliations et la violence avec humilité, dignité et amour. L'opération consiste à tracer avec une lame de rasoir des dessins sur la poitrine et le ventre; les plaies ouvertes sont ensuite bourrées de sel afin d'empêcher la cicatrisation. Toutes ses consœurs remarqueront sa patience, sa joie et son intelligence.
J'aime beaucoup ma maîtresse et son enfant, mais je ne peux pas perdre Dieu.