Hervé Air Le sens de ces travaux n'a pas été évidemment de nier la réalité de l'emploi des musiciens, en ce qu'il associe effectivement très fréquemment les métiers d'artistes et d'enseignants, encore moins d'opposer ces deux métiers complémentaires. Mais ils se sont inscrits dans le respect de la définition juridique de l'artiste, confirmée par la négociation sociale : être artiste est un métier à part entière, et non une association obligée entre activité artistique, transmission et médiation. M. Yves Chastan attire l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur le projet de réforme de l'enseignement supérieur artistique. On commence par réformer le 3e cycle spé ( les classes prépa) avant de repenser rationnellement le positionnement complet de l’enseignement artistique en France vis à vis de l’enseignement général et universitaire qui est pourtant le principal écueil du système français actuel, il me semble… J’ai participé récemment à une réunion régionale de directeurs de conservatoire où l’un d’entre de nous, directeur de CRR, s’est adressé à la conseillère musique & danse en région en ces termes : » faut-il vraiment changer tout cela ? ).J’en reviens à mon idée première : si l’idée de mettre en place un DNFEI est que ce diplôme national soit aligné sur le baccalauréat de l’enseignement général, pourquoi pas, mais à ce moment-là il ne faudra alors pas que la classe prépa que l’élève suivra (si j’ai bien compris) dure trop longtemps, c’est à dire que l’étudiant (la classe prépa a l’intérêt de donner ce statut aux élèves) puisse accéder assez vite à un pôle sup ou un CNSM qui trois plus tard lui délivrera un(e) DNSPM/licence.J’ai l’impression qu’il s’agit d’une réformette, on change les noms de diplômes, mais le problème des conservatoires n’est pas là :Qu’on laisse aux directeurs d’établissement une autonomie totale sur les cursus, qu’on sorte les 95% des élèves qui n’ambitionnent pas de carrières pro du système de cursus diplômant (préférer un parcours libre, à la carte) : ces cursus et examens font perdre un temps fou aux équipes pédagogiques, un temps qui permettrait de développer les pratiques collectives et éviter le décrochage massif à l’adolescence, et par ricocher améliorer le niveau. Cet établissement d'enseignement supérieur, intégré au Cnam, aura pour mission de structurer sur le plan national la formation et la recherche dans le domaine de l'EAC.
De la réforme de l’enseignement artistique en débat Enseignement La réforme visant à créer des pôles d’enseignement supérieur en rapprochant notamment les conservatoires des universités sera au centre des débats organisés par le Rif le 5 mai à Paris, et le lendemain à Chalon sur Saône. L'Institut national supérieur de l'éducation artistique et culturelle (Inseac) ouvrira à Guingamp à la rentrée 2021. À peine plus de quinze jours après son audition devant la Commission de la culture, de l’éducation et de la communicationCe projet de réforme fait suite à la loi relative à la liberté de la création, à l’architecture et au patrimoine (LCAP) du 7 juillet 2016Ne manquant pas de rappeler à maintes reprises que ces établissements relèvent de la responsabilité des collectivités territoriales, ce qui sous-entend qu’elles doivent en assumer la majeure partie du financement, la nouvelle directrice de la direction générale de la création artistique (DGCA) entend cependant positionner le ministère en appui des collectivités, tant sur le plan financier — près de 21 millions d’euros sont consacrés aux conservatoires —, que sur celui du contrôle pédagogique de ces derniersSylviane TARSOT-GILLERY constate « les évolutions importantes en matière d’innovations pédagogiques et d’ouverture à de nouveaux publics […] de certains conservatoires », que ce soit en matière de diversification des publics, des esthétiques et des modèles pédagogiques avec, pour objectif « [la] démocratisation culturelle et [la] formation des artistes de demain ».Ces évolutions importantes dont il est en effet grand temps de prendre acte au niveau des instances supérieures, invite donc à reconsidérer le cadre d’intervention et de contrôle exercé par le ministère de la Culture et de la communication (MCC) sur l’ensemble de ce réseau qui irrigue une bonne part du territoire national.Ce même établissement peut également prétendre à une De même, ces établissements devront pouvoir disposer d’une Interrogée sur la question de l’emploi des enseignants, Sylviane TARSOT-GILLERY affirme que « La dénomination proposée par la DGCA pour le diplôme national (« diplôme national de fin d’études initiales ») résulte d’un étrange amalgame qui n’est pas sans rappeler l’ancienne dénomination du « diplôme de fin d’études » qui venait sanctionner la fin d’un parcours de pratique amateur. 22/06/2019 (M.à.j le 08/08/2019) L'enseignement supérieur est, dans le domaine du spectacle vivant, depuis plusieurs années dans une phase de structuration liée à la fois aux évolutions générales de ce niveau d'enseignement, dans le contexte de la mise en place du LMD, et à la volonté des pouvoirs publics et des partenaires sociaux du secteur du spectacle de renforcer la professionnalisation de ses acteurs. d'enseignement artistique est fixée à seize heures pour les premiers et à vingt heures pour les assistants, sans ... → Une réponse du Ministère de la réforme de l'État, de la décentralisation et de la fonction publique publiée dans le JO Sénat du 18/07/2013 Cette réforme a été menée dans un esprit d'ouverture et de concertation permanente, associant étroitement les partenaires sociaux, les professionnels (directeurs de centres de formation des enseignants de la danse et de la musique (CEFEDEM) et de conservatoires, enseignants) et les collectivités territoriales.