Il faut faire attention de tous les côtés pour ne pas frotter ni faire peurs aux nombreux touristes. 10, 20, 30 kilomètres sous ce déluge c’est long, mais peu à peu le relief s’estompe et le ciel semble se déboucher. Ou encore une partie descendante de la route du Canyon des Ecouges, là encore fermée suite à de nombreux éboulements dans les années 2000.
Tant mieux car j’ai un vertige maladif.En fait je retire ce que je viens de dire. D’ailleurs j’en fais directement les frais au moment de croiser un motard un peu gourmand.

Le V10 me recolle au fond du siège, dans une sonorité qui déchire le calme ambiant ! Cette partie historique des gorges de la Bourne est largement aussi impressionnante que Combe Laval et requière le même sang-froid. Eh bien, oui, je dois bien admettre avoir eu quelques levées de cœur et beaucoup d’appréhensions à certains passages. Pris dans l’action je n’ai pas eu le temps de regarder le compteur, mais à la vue du défilement, je vais me calmer. Visites du château du XVIIème siècle et des jardins classés, à voir également : les cuves de Sassenage, domaine de la fée Mélusine. Cette année, je n’ai pas eu l’effet de surprise, mais purée, quel pied ! Voilà qui remonte à la fin des années 90 alors que je n’avais même pas 10 ans. Mais je comprends l’appréhension d’un passager sans contrôle et suspendu dans le vide à l’idée de croiser un camping-car.Coté ambiance, c’est dément le V10 raisonne contre les parois, la vue est folle et l’auto n’est pas évidente à mener dans ces méandres. Ce sont celles de la Bourne.

La falaise en face de nous se rapproche brutalement, le capot dévore les bandes blanches le tout avec la bande son d’un bombardier de la seconde guerre mondiale.

Je suis définitivement fan et mordu. Sur la route pas un chat, le serpent va pouvoir s’exprimer un peu…Seconde, pied dedans, mon chauffeur ne fait pas semblant. Dans les faits, en restant prudent, il ne se passera rien. Et celui-ci a bien changé depuis le bas du col. La végétation se fait moins dense et peu à peu la vue apparaît. 4km de long pour une profondeur de 600m, c’est juste vertigineux ! En y repensant, si, quand même !L’étroitesse de la voie, la crispation provoquée par le vide ainsi que les rochers sur nos têtes, l’absence totale de visibilité, et la surprise de voir une voiture débouler en face, forment un mélange assez éprouvant sur le plan nerveux et qui peut vite mener à la panique. Les routes du vertige du Vercors : les gorges de la Bourne, le canyon des Ecouges, les gorges du Nan, Combe laval, les grands Goulets... - GITE VERCORS ISERE …

Des caisses comme ça on en fait plus, et on n’est pas à la veille d’en revoir. Par chance sur cette portion je n’ai croisé personne mais les sensations fortes étaient bien au rendez-vous ! 3eme, j’enchaîne, purée ce que ça pousse ! La position de conduite est atroce mais je m’élance quand même.En fait non, ça ne va vraiment pas il faut que je m’arrête !
Crest, derniers kilomètres, à peine le temps de profiter d’une dernière morsure que nous sommes arrivés.Fiou c’était intense !

Quelle ambiance ! D’autant que peu à peu, la plaine laisse place aux contreforts Alpins. D’ailleurs, je suis tellement pressé que je bâcle le réglage de ma position de conduite. La bande son… Monstrueuse et douloureuse. On a perdu notre contre la montre et il va falloir affronter la tempête…Die, puis la vallée de la Drôme, il pleut tellement que la chaussée est inondée.

Le train avant accroche, la direction est précise et le comportement globalement neutre. La route continue ! Sans compter qu’il faut être très doux avec les gaz. Dimanche, 1h du matin. Même si elle est globalement neutre, la Viper ne pardonne rien, et gare aux réactions car il n’y a pas besoin d’être à la limite pour se faire rappeler à l’ordre. Point de départ de nombreuses randonnées.Découvrez un patrimoine hydrogéologique millénaire ! Maintenant, il ne nous reste plus qu’à apprécier un bon verre d’ice-tea assis au soleil, avec la douce sensation du devoir accompli, avant de remonter sur Troyes. Ahh mes premières Vacances à la montagne.