Ils omettent de rappeler que l’azote contenu dans le fumier n’est pas « produit » par les ruminants, mais était déjà contenu dans les plantes qu’ont ingérées les animaux. Fake news. Le loup est protégé en France. Et si l’on envisage la question du point de vue de la naturalité, les végétariens et végans me font bien rire : entre les champs cultivés nécessaires pour obtenir leurs nourritures et des herbages de moyenne montagne, il n’y a pas photo. Si, interrogé un jour par Monbiot, Savory a été incapable d’étayer cette affirmation lancée lors d’un discours très en vue sur Internet, une récente étude menée par le Food Climate Network démontre au contraire que la capacité d’absorption de carbone des prairies est bien loin de compenser les émissions dues aux ruminants sur ces mêmes prairies, et encore moins les émissions d’autres activités humaines !Selon cette étude ayant nécessité deux ans de recherche et s’appuyant sur 300 sources scientifiques, certains types de pâturages bien gérés peuvent en effet contribuer à stocker du carbone dans le sol. L'industrie ovine est bonne pour la montagne ? En outre, les animaux élevés de manière intensive, à force d’être gavés d’aliments concentrés, d’antibiotiques et parfois d’hormones et à force de sédentarité, atteignent leur poids d’abattage plus vite que les animaux nourris à l’herbe, et ont donc moins de temps pour « polluer » avant d’être transformés en viande.Les émissions de méthane issues de l’élevage inquiètent de plus en plus les scientifiques par leur impact et par leur croissance.

La vérité, celle qui dérange, est bien celle-ci : en dépit des avantages relatifs du pâturage en matière de respect des animaux, de qualité des produits et d’implications économiques et sociales, les impacts écologiques de ce système sont globalement pires que ceux de l’élevage industriel.Commençons par le changement climatique. Mieux encore, les prairies permettraient de stocker le carbone atmosphérique, contribuant ainsi à lutter contre le changement climatique. Les partisans de l’élevage prétendent que les animaux ont l’avantage de produire du fumier venant enrichir les sols en azote lorsqu’il est épandu, ce qui permet d’éviter l’utilisation d’engrais chimiques. Les émissions de méthane des ruminants, elles, persistent et s’accumulent tant que l’élevage perdure.Or, les ruminants élevés à l’herbe ont tendance à émettre davantage de méthane que les ruminants nourris de grains et de soja, car les fibres de l’herbe augmentent la production de ce gaz dans le système digestif des animaux. "L'industrie ovine est bonne pour la montagne" est l'une des fake news les plus diffusées par le lobby de l'industrie animale ! Facebook combats fake news: Facebook has been making a push to reduce distribution of fake news and harmful content as reflected in new content rules and the creation of a “Fake News War Room.” Twitter combats fake news: Twitter has set up the Ad Transparency Center to better inform users of what they are seeing. Une étude internationale (Richard A. Houghton et alii, Wood Hole Research Center, 2017) estime que la capacité des forêts à absorber le carbone a été largement sous-estimée jusqu’à présent. Idée reçue. Les oies et canards se gavent naturellement. Article du loup.eu. Les éleveurs accentuent cette attaque à la biodiversité en ordonnant l’abattage des prédateurs qui menacent leurs troupeaux et qui sont pourtant reconnus pour contribuer à la régulation de la biodiversité locale. Un pastoralisme responsable d’une co-construction avec la nature de milieux riches en biodiversité et de paysages patrimoniaux et lui aussi à préserver. L’impact dévastateur des systèmes industriels, basés sur la monoculture fourragère et les élevages concentrationnaires, n’est en effet plus à démontrer. Rejoignez-nous !Là sont laissés sans surveillance 3000 à 4000 « bêtes de rente » qu’un « berger » viendra voir, au mieux, une fois par semaine.Il va sans dire que cette hyper-concentration favorise toutes sortes de maladies.

Les forêts sont précieuses pour le climat et la biodiversité, mais leur surface dans le monde s’est énormément réduite et l’année 2016 est celle de tous les records avec la perte de 29,7 millions d’hectares au niveau mondial, en grande partie pour laisser place au pâturage et aux cultures destinées à l’alimentation des animaux d’élevage.Car le pâturage est un grand, très grand consommateur d’espace, c’est là son plus gros défaut écologique. Nous le rappelons encore ici, une nouvelle fois : les industriels ovins n’ont rien à voir avoir Heidi ou Charles Ingalls !